mardi 3 juin 2008

Les socialistes sont mal partis

Qu'ils font peine à voir tous dirigeants à s'acharner sur la définition du vocable "libéral". Entre Bertrand Delanoe qui se croit original en s'appropriant le terme, entre Ségolene Royal qui le récuse en jouant, le temps d'une interview, le rôle de la vierge effarouchée, on assiste pas moins à une piteuse guerre des chefs. Depuis le retour au pouvoir des socialistes en 1981 les gouvernants ont dans les faits pratiques le libéralisme. Pierre Mauroy et Laurent Fabius par la mise en place des reformes indispensables au positionnement de la France sur l'échiquier mondial. Puis Pierre Beregovoy en libérant les mouvements des capitaux. Ainsi, le maire de paris n'est aucunement crédible lorsqu'il précise que le libéralisme est avant tout une philosophie politique. Car cette doctrine s'apparente surtout à l'exercice du pouvoir. Ce n'est pas parce que l'Etat se désengage de tel ou tel secteur ou que l'on décide de "laisser faire" qu'on ne peut malgré faire preuve de générosité. Les grandes reformes sociales des deux septennats mitterrandien et de la législature jospin le prouvent. A ce titre, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle se trompe lorsqu'elle affirme que les mots " socialiste" et "libéral" sont incompatibles. Au lieu de réfléchir à des propositions concrètes, à des reformes audacieuses, les dirigeants organisent des séances de masturbation intellectuelle. L'un se croyant investi et déjà en campagne électorale. L'autre tentant desperement de cajoler l'électorat populaire. La "main invisible" si souvent décriée au parti socialiste gifle et donne le tournis aux prétendants à l'élection suprême.
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